Ce qu’il y a de bien avec les Humble Bundle, c’est qu’on part dans l’idée d’en prendre un pour un titre dont on a entendu parler, ou qui a l’air sympa… et qu’on fini par jouer à un autre jeu du pack, découverte bienvenue.
Cette fois-ci, c’était pour Papers Please et Gone Home que j’ai versé mon obole. J’ai entendu beaucoup de bien du premier, un peu moins du second. Et c’est à Luftrausers que j’ai joué.
En regardant la vidéo présentant le jeu, j’ai d’abord été intrigué : ça ressemblait à un Shoot’em Up plutôt confus, où j’avais l’impression que la jouabilité était complètement aléatoire, vu le nombre de trucs à l’écran filant dans tous les sens.
Du coup, je lance le jeu dans l’idée de confirmer que plus personne ne sait faire de shoot’em up et y passer 5 minutes avant d’aller sur Papers Please. Une heure après, j’étais toujours en train de contrôler l’engin volant dans les cieux ocres de Luftrausers, complètement concentré pour réussir les défis donnés à chaque lancement de partie.
Décollage
Après un court et rapide tutorial en pleine action que je loupe complètement, me voici au milieu de trucs qui me tournent autour et de boulettes que j’identifie rapidement comme à éviter.
Comme je n’ai rien compris au tutorial, je bouge la manette pour voir comment réagit l’engin volant. Ok, là, on tire. Bon, mais je tombe là… Si je vais vers la droite, rotation vers la droite. Si je vais en haut, propulsion. Wow, voici un choix peu commun de contrôles, ça va pas être simple !
Passé la première surprise, les contrôles, qui nous mettent donc au cœur de l’aéronef tout en étant spectateur, se révèlent très agréable. Au fur et à mesure du jeu, on apprend peu à peu et ce qui semblait un choix très bizarre se révèle en fait très agréable et complètement intuitif.
Avec les missions qui s’enchaînent et nous posent des défis, on est bien obligé d’apprendre à jouer avec l’inertie, la gravité, l’eau, à viser des élèments qui bougent dans tous les sens.
On peut même faire le mariole à provoquer des vagues au niveau de l’eau.
Mais ils me tirent dessus !
Combien de fois ai-je entendu Kelesis maudire tout ce qu’il pouvait maudire lorsque confronté à un maniac shooter où les ennemis suivent des patterns qu’il faut apprendre par cœur.
Pas de cela ici. Les avions tout autant que les bateaux en ont après un seul élément du jeu : l’avion que vous contrôlez. C’est donc vers lui qu’ils tirent, vers lui qu’ils foncent, autour de lui qu’ils dog fightent. Pas la peine de chercher à trouver un coin tranquille ; si c’était pour un vol de tourisme, il ne fallait pas décoller !
S’ils n’ont pas de patterns, les différents ennemis ont cependant des manières différentes d’agir et réagir. Une fois passé le cap du « mais je ne comprends rien à ce qu’il se passe », l’écran devient tout à fait lisible. Oui, même lorsque les mouvements de caméra deviennent vraiment énorme et que vous n’êtes plus vraiment certain d’être à l’écran, ça reste drôlement bien réglé et, à moins d’avoir perdu, vos yeux se retrouvent vite fait sur votre bolide enflammé (car dans ces moments là, il est rare de sortir de la situation sans dégâts).
T’as cap de faire ça ?
Dans les premières partie, votre objectif sera probablement de comprendre ce qu’il se passe à l’écran, de comprendre comment diriger l’avion, de comprendre le système de dégâts.
Ce faisant, suite à des défis réussis, comme passer un certain score, ou bien détruire tant d’avions tout en ayant sa carlingue en feu, vous débloquez des trucs. Des morceaux d’avion à inter-changer, ou des nouvelles palettes de couleurs qui font saigner les yeux.
Un avion est constitué de trois parties : l’arme, la carlingue et la propulsion. Chaque morceau à ses avantages et inconvénients. Chaque morceau à aussi sa série de défis à relever. Et vu qu’ils sont de plus en plus intéressants et complexes, accompagnant la progression personnelle, on se laisse prendre au jeu.
Détruire 8 bateaux dans une même série de combo ? Ok… c’est parti (en vrai, à la rédaction de cet article, je n’ai toujours pas passé celui-ci, j’en suis à 7 sur 8 !).
Réussir les premiers défis est facile. Ensuite, il est indispensable d’avoir compris la progression de l’arrivée des différents types d’ennemis, leurs façons d’agir et la manière de piloter pour maximiser ses chances.
Le feeling
Luftrauser est un jeu nerveux dont on enchaîne les parties. Le système de dégâts qui vous oblige à des phases sans tirer pour se réparer est futé : il ne pardonne pas l’erreur mais invite à la prise de risques. Les vitesses des différents objets à l’écran sont bien réglés, ce qui permet des échappées de salves de tirs grâce à des manœuvres héroïques.
En fait, tout est réglé aux petits oignons, ce qui donne un feeling fantastique et une envie d’en refaire une autre là, encore une, car ça pouvait pas être la dernière, la prochaine fois j’y arrive !
Je n’ai pas tout dit, pas tout révélé. Je vous laisse découvrir les planes, les ace, les blimps… Une dernière chose quand même. Si jamais vous trouveriez le jeu normal trop facile, rassurez-vous, le mode difficile se débloque au bout d’un moment.
Quand j’ai vu pour la première fois des screenshots de Luftrausers, j’ai immédiatement repensé à Time Pilot que j’avais pas mal pratiqué du temps de la Colecovision. Et puis j’ai vu ensuite le test sur Nolife, j’ai compris que la jouabilité était un poil plus nerveuse ! Vu ce que tu en dis, je pense qu’un jour ou l’autre je finirais par me le prendre.
C’est vrai que je maudis souvent ^^ et surtout les patterns d’éjection aveugle de boulettes. Ça m’a aussi évoqué Time pilot, mais ça donne envie de tester du coup (plus que papers please, moi à 17 ans on n’arrête pas de me demander mes papelards à chaque fois que je veux acheter de la bibine, c’est pas pour revivre ça en jeu^^).