Jeux et contenus téléchargeables : La grande dématérialisation !

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Pourquoi vouloir distribuer les jeux de cette manière ?

C’est simple : L’argent !
Le prix des jeux est vraiment toujours sujet à discussion, que ce soit sur cartouche, disquette, cassette, disque…
Je me souviens qu’avec l’arrivée des jeux sur CD ROM, l’argument était : « Vos jeux seront moins cher, puisque nous les mettront sur un support qui coute très peu d’argent. ».
Cela semblait évident, et on était content même si les baisses de prix étaient pourtant moins flagrante que ce qu’on pouvait imaginer.

On peut souvent entendre le discours des éditeurs qui nous disent vouloir que les prix des jeux baissent, et on veut bien les croire, car si les prix baissaient, ils en vendraient plus, mais attention, pas question de baisser la marge fait sur la vente, alors que reste-t-il comme solution pour faire baisser les prix ?
Là aussi c’est simple : Supprimer les intermédiaires !

En supprimant les sociétés qui pressent les disques, impriment notices et jaquettes, fabriquent les boites, conditionnent le tout pour les livrer aux magasins qui les vendent, et enfin en supprimant même l’étape de la vente en magasin, l’éditeur peut proposer son jeu moins cher, tout en conservant la marge qu’il faisait, voire en l’augmentant.

Vous n’aviez quand même pas pensé qu’ils ne songeaient qu’à vous permettre de faire des économies en dématérialisant les jeux ?
Si on veut que les sociétés qu’on aime continue à faire des jeux, il faut bien qu’elles gagnent de l’argent, jusqu’ici rien de grave, je suis près à mettre de l’argent dans un bon titre, pas de problème.
Mais là l’idée c’est de gagner l’argent que tout le circuit de distribution gagnait.

Comme on l’a vu plus haut dans la publicité pour PlayCable, on nous expliquait au début des années 80 que les jeux seraient moins cher en les téléchargeant avec leur système, et ils proposaient même un service d’abonnement. Tout était déjà là à l’époque !
Il fallait juste que ça marche bien techniquement, et que ce soit intégré directement avec la console pour ne pas faire payer trop au consommateur.

La fin des jeux d’occasion, de la location, et même des prêts ?

Durant mon enfance, je ne pouvais pas forcément m’acheter tous les jeux que je voulais, alors je me débrouillais comme je pouvais.

C’est surtout avec mes amis que j’ai pu découvrir quantité de jeux, parfois on découvrait d’autres machines, quand on avait la même on se prêtait les jeux qu’on avait pas, on planifiait même nos achats pour en pas avoir de jeux en double, et quand un jeu nous avait déçu on le revendait pour en acheter un autre, et pour payer moins cher on se revendait les jeux entre connaissances, et on fouillait les boutiques d’occasion…
Tout le monde s’y retrouvait, mais à l’époque, ce secteur n’était pas aussi important, il y avait moins de jeux, et les chiffres de ventes étaient moins importants.

Je squattais aussi les magasins pour tester un petit moment un jeu ou un autre, et puis en faisant ami-ami avec le vendeur, je pouvais même lui demander de me mettre les jeux que je voulais. Il y avait aussi la médiathèque de l’entreprise ou travaillais ma mère, en s’inscrivant on pouvait louer quelques jeux, c’est comme ça que j’ai pu faire pas mal de jeux Gameboy entre autre…

Aujourd’hui, on s’oriente vers la fin de tout ça.

« Tu as encore des amis que tu vois en vrai ? Si tu veux leur montrer un jeu, soit tu viens avec ta machine chez eux, soit ils viennent chez toi ! »

Que ce soit à base de brevet, de connexion obligatoire, ou de licences liés à un compte ou une console, les constructeurs semblent faire leur possible pour nous empêcher de faire ce qu’on veut avec nos jeux.

On ne va pas parler de gens qui n’ont pas de connexion internet, parce que tout le monde me dira « Mais mon con, qui n’a pas internet aujourd’hui ? », on laissera de côté les plus riches d’entre nous qui jouent dans leur résidence secondaire, et qui n’ont pas pris de connexion pour passer des vacances déconnectées, ils auront peut-être un peu les chocoboules mais on va pas pleurer pour eux.

Par contre, on peut quand même constater qu’il y a parfois des coupures, à cause de travaux ou autres raisons plus ou moins fausses données par nos fournisseurs d’accès, et également que certains serveurs saturent facilement, comme avec Diablo III lors de sa sortie, ne pas pouvoir jouer à son jeu en local à cause de problèmes comme ça, c’est tout simplement inadmissible.

Et pourquoi pas aller encore plus loin, obliger le deuxième joueur qui vient chez nous à prendre sa manette, sur laquelle sa licence du jeu est enregistrée sans quoi il ne pourra pas jouer, le jeu à plusieurs ne serait possible que pour des gens ayant tous déjà acheté le jeu ! Franchement plus rien ne m’étonnerait…

« Avant j’achetais des jeux, je les finissais et je les revendais pour en acheter de nouveaux… Mais ça, c’était avant le dématérialisé. »

A moins de vendre mon compte Apple, PSN, Xbox Live, ou autre, et donc de vendre tous les jeux que j’ai acheté avec, je ne peux pas revendre un de mes jeux dématérialisé, enfin si c’est possible, c’est bien caché !
Et si ça n’est pas possible, est-ce que c’est légal ?

La cour de justice de l’Union européenne a dans son jugement dans l’affaire opposant UsedSoft à Oracle, autorisé la revente de licences logicielles d’occasion, on peut donc se dire qu’on a tout à fait le droit de revendre des jeux téléchargés, mais malgré ce jugement, je ne vois pas comment je pourrais le faire actuellement.

Tous les distributeurs de jeux dématérialisés sont donc dans l’illégalité ?

Mais le consommateur aussi en profite !

Les bénéfices ne sont pas que pour les éditeurs, le joueur a aussi tout à gagner !

  • Les jeux seront moins chers.
  • Plus besoin d’aller dans un magasin et de chercher le meilleur prix, aussi bien en boutique réelle que sur internet, puisque tout est disponible via l’interface de la console, le prix est le même pour tous.
  • Plus de problèmes de rupture de stock, plus besoin de faire la queue pour être sûr d’avoir son jeu, et fini le vendeur qui vous pourri votre journée en vous disant qu’il a tout vendu, c’est disponible tout de suite.
  • Les jeux ne prendront plus la poussière dans des bibliothèque en kit d’un appartement déjà trop petit.
  • Avec l’abonnement, on a des prix tellement petit qu’on peut acheter plus de jeux, sans avoir à en revendre.
  • Des jeux qui ne se serait pas forcément vendu en boîte sur tous les territoires peuvent quand même sortir en dématérialisé.

C’est vrai que c’est plus confortable, plus besoin de bouger, on paye moins cher, et puis plus de temps de chargement, là tout est sur le disque, enfin cette dernière remarque ne concernent que les consoles qui ne proposent pas l’installation complète des jeux…

En gros on nous dit que ça profitera à tout le monde, avec des facilité de production et des gains plus important, il y a aura plus de studios, et plus de jeux créatifs, les joueurs auront plus de choix, et trouveront forcément des jeux taillés pour eux.

Tout va bien, et tout le monde est content. Faisons nous tous des bisous.

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2 réflexions au sujet de « Jeux et contenus téléchargeables : La grande dématérialisation ! »

  1. Sacré gros article mais putain ce que c’est bon ! Rien que le travail de recherche et de documentation sur le sujet force le respect. La partie historique c’est totalement obscur pour moi, je connais aucune machine, je vais pouvoir me la péter en soirée en disant que la démat’ ça remonte à loin, bam !
    Maintenant, par contre, tu demandes à ta femme de te servir une petite verveine et de t’apporter tes pantoufles. Faut te reposer vieux, c’est pas bon le surmenage, surtout en plein hiver, tu vas t’abîmer les phalanges.

    Chapeau l’artiste.

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